Succès colossal pour le premier AFPYro National

Jeu 29 juillet 2010

Hier soir, dans plusieurs villes de France, se déroulait le premier AFPYro National. Les amateurs du langage de programmation Python se retrouvaient régulièrement pour un apéro sympa, mais pour d'obscures raisons centralistes, cet apéro se déroulait exclusivement à Paris. En France. Il paraît.

Récemment, j'ai été chaleureusement convié à participer au premier AFPYro Palois.

Afpyro Vrai Sud

Très bonne ambiance, gens apparemment curieux du langage, de ses bonnes pratiques ; on s'était promis de se revoir, tout ça.

Et au détour d'une conversation sur IRC, voilà-t-y pas que l'idée surgit d'organiser un AFPYro - pas seulement à Pau - dans toute la France. La date retenue : le 28 juillet au soir. Bon j'avoue que cette date était loin de m'arranger, aussi je ne pouvais pas faire le déplacement à Pau. Et je n'avais pas le coeur à organiser un truc tout seul de mon côté, aussi je m'abstins. C'est ainsi qu'au quatre coins de l'hexagones (on ne se lasse pas de cette incongruité géométrique), se tint le premier AFPYro National : à Pau, Paris, Toulouse, Nice et Metz. Et peut-être ailleurs...

Et moi qui pensais que Python n'était pas répandu à Bayonne... Je me trompais.

Déjà, dans la ville, depuis quelques temps, je voyais bien que quelque chose était en train de se tramer... des tonnes de palettes de boissons diverses débarquaient chez les cafetiers, un imposant dispositif de sécurité se déployait... Des barrières fleurissaient un peu partout, pour protéger des massifs de fleurs ou des ronds-points.

Bref, du pas net.

Et j'ai eu l'heureuse surprise de voir, dès le milieu de la journée d'hier, une foule impressionnante de gens, portant l'uniforme. Haut blanc. Bas blanc. Ici ou là, un foulard rouge ou une écharpe (rouge aussi) autour de la taille.

Et c'est alors que j'ai compris... Des profondeurs d'on-ne-sait-z'où, ont débarqué une horde d'une centaine de milliers de Pythonistas, parés pour un AFPYro historique !

Vers les 22h, une énorme pétarade a retenti, et la foule en liesse a célébré le sacre du roi Léon, en chantant :

Ah Léon, Léon, Léon, roi de Bayonne, roi de Bayonne
Ah Léon, Léon, Léon, roi de Bayonne, roi du Python !

On m'a même raconté que Frédéric Beigbeder, juché sur le balcon de l'hôtel de ville, aurait lancé vers la foule des clés (en carton). J'ignore la symbolique de ce geste, mais je gage qu'un internaute saura me renseigner.

Concernant l'accoutrement des pythonistes, j'ai eu quelques informations. J'ai pu en questionner quelques uns qui trinquaient en bas de chez moi : le blanc symbolise bien évidemment les espaces, la tabulation : bref, les blancs que les codeurs en Python utilisent pour indenter leur code ; puisque l'indentation fait partie de la syntaxe. Et comme c'est la couleur blanche qui est choisie, on oublie pour un temps les trolls sur le choix "tabulation ou espaces" et on célèbre ensemble la pureté et la beauté du code.

Concernant le foulard rouge, il y a plusieurs versions discordantes :

  • Certains affirment que ce foulard a la couleur du rubis pour rendre hommage à cet autre langage de programmation : Ruby,
  • D'autres évoquent les tests unitaires qu'on se doit d'écrire avant le code, la couleur rouge est un avertissement : un code non testé est un code défectueux !
  • Pour un autre groupe, le rouge étant la couleur du communisme, c'est un hommage à notre bien aimé Dictateur Bénévole à Vie, Guido Van Rossum, qui guide notre communauté d'une main ferme vers la révolution Pythonnienne,
  • D'autres encore évoquent le foulard porté par Karaté Kid. Mais cette version a peu de crédibilité.

Toujours est-il que pendant toute la nuit des milliers - que dis-je - des centaines de milliers de passionnés de Python ont célébré leur langage favori dans les rues de Bayonne. Oh franchement ça faisait plaisir à voir, toute cette joie et cette allégresse !

Allez Alleeeeeez, les petits doigts il va falloir pythonneeeeeeeeeer !