La Mort du Piéton
Mar 08 juin 2004
Ça m'a pris un peu brutalement, à la mi-février.
Mais ça couvait depuis la fin décembre 2003. J'ai commencé à me questionner sur ce qui allait m'arriver dans le futur, ce qui m'était arrivé dans le passé (putain, 30 ans !). Mais à cette époque, je me suis un peu refusé à admettre que j'avais envie de rouler sur des patins.
"Allons, allons... Tu vas pas t'abaisser à chausser des patins, non mais, sans blague, t'as un standing à assurer, quand même".
Ou genre. J'allais tout de même pas mettre fin à l'inflexible réputation du piéton de REH comme ça, sur un coup de blues pré-noël.
Et puis j'ai eu un déclic aux alentours du 14-15 février. Comme ça. Badaboum. Mon ami To@ne était en vacances je-sais-plus-où et je lui ai envoyé un e-mail secret-défense en lui indiquant :
- je me mets au quads
- j'aimerais que ce soit des steps-in (de chez K2, ils me plaisaient bien)
- personne ne doit savoir pour le moment. Personne. Pas même Ninichme.
Nom de code : "Cahouète".
On a mis très vite les trucs au point. Le 8 mars, nous avons fait route pour Bordeaux, vers le magasin Pierre Qui Roule, de la place Gambetta. Pourquoi ce magasin ? Parce qu'a priori, ils ne me connaissaient pas. Très bon accueil, très bons conseils, et j'embarquais mes K2 et des protections pour le poignet. Les autres protecs, c'est To@ne qui les fournira.
On a passé quelques heures le long de la Nive, non loin de l'Aviron Bayonnais, à faire des longueurs pour que j'apprenne à tenir dessus, à me pencher, à tourner sur mes carres, etc.
Vers la mi-avril, après quelques semaines d'inaction, To@ne et moi avons roulé sur la piste Ondres-Capbreton. Malheureusement, aucune tophe de cette sortie.
Balade sympa, mais ponctuée sur la fin de deux-trois chutes (sans gravité), mais qui m'ont cruellement rappelé que la gravité était force de loi quand on était pas assez affûté physiquement.
Puis, rien.
Pendant longtemps. Le déménagement de To@ne a rendu mes cours difficiles à programmer. J'ai eu plusieurs fois l'envie de lever le voile sur ma kwaditude, mais au fur et à mesure des événements qui ont secoué l'asso durant ces mois, j'ai à chaque fois loupé le coche. C'était jamais "le bon moment".
Tu veux rire ? Même mes parents ne le savent pas encore. Avant samedi dernier, nous étions 3 (sans compter les gens de Pierre Qui Roule). To@ne, Ninichme et moi.
Quand le w-e à l'Île de Ré s'est annoncé, j'ai commencé à me demander si ce n'était pas le moment. Le mois de juin qui va allumer mes trente bougies, les pistes plates de Ré, les gens cools, l'ambiance cool, le soleil.
Jeudi dernier, on est allé manger un bout chez Diff... euh pardon Coach... euh pardon, Biper, euh, enfin, Lionel, quoi. Et à un moment du repas, quand on réglait les derniers détails du séjour avec les partants pour le w-e, j'ai glissé à To@ne devant tout le monde : "Tu crois que je peux apporter des cahouètes ?". Avec un clin d'oeil. Il répond : "Oui, oui, bien sûr, sans problème".
C'était marrant, samedi matin, quand on projetait d'aller rejoindre le phare aux Baleines par les pistes cyclables. Clem qui fait : "mais No', comment il va faire pour nous suivre ?".
- Ben t'inquiètes donc pas, j'vous suis sans problème.
- Tu vas pas prendre la bagnole ?
- Non, non.
- Tu vas en vélo ?
- Non.
- En roller ?
- Non plus (niark niark c'est des quads, pas des rollos...)
- A pied ? sur les mains ? en rampant ? à la nage ? en moto ?
- Non.
- En quads ?
- QUADS.
Il eut comme un grand moment d'incompréhension. Il m'a regardé fixement, sans même sourire, genre "j'ai dû mal entendre". Il a fallu que je plonge chercher mes quads dans mon sac rouge pour qu'il réalise, je pense (tu confirmes, Ultimateclem ?).
Bon, au niveau du style, c'est pas encore vraiment ça. Je pousse très mal avec le pied gauche par rapport au droit, et j'ai tendance à me relever quand je prends de la vitesse, ce qui me renverse en arrière assez dangereusement.
Mais quand je me détends (sur les 300 derniers mètres du chemin du retour, par exemple), j'arrive à rouler convenablement.
À suivre...
Bon, maintenant, il faut que je trouve un nouveau pseudal. Parce que ma signature "mythique" No', piéton, ben elle peut plus vraiment servir.
Pour l'instant, à la corde : Néo (trop emprunté), kNo', NFDQ (trop emprunté aussi, LHDQ risque de mal le prendre), Néo'k, ou Yes, pour trancher. Mais mon apostrophe, j'y tiens.
On est parfois (un peu trop) sentimental pour des détails apparemment sans importance...