Un simple-écran clavier avec windows dedans
Mar 11 janvier 2005
[via Aq]
Cet article est le quatrième d'une série d'articles concernant
l'utilisabilité des logiciels. On y parle d'économies en tous genres.
Anciens articles :
Stuart Langridge, alias Aq, s'est payé un téléphone mobile de voiture
cousu main sans fil sans bluetooth mains libre, même pas que tu as mal à
la tête. Soit.
Mais en se rendant à la boutique Carphone Warehouse, il a constaté que
les employés utilisaient une application via un terminal virtuel, en
simple mode texte, quoi. Un peu à la manière des applications qu'on
avait l'habitude de voir sous DOS, il y a dix ou quinze ans.
La structure est simple : un client (genre telnet, ou autre) se connecte
à un serveur distant qui ouvre une sorte "d'écran" qui reflète le
lancement de l'application sur le serveur. Attention ! j'ai bien dit
que l'appli se lançait sur le serveur, ça veut dire que le programme
exécuté se trouve tout là-bas, loin, et que le terminal virtuel ne fait
qu'afficher le résultat de l'appli. En aucun cas les performances du PC
local ne sont mises à l'épreuve, si ce n'est pour rafraîchir l'affichage
de temps en temps et envoyer les informations saisies.
Ce qui met Aq en rage (et il râle tout le temps), c'est que les huit PC
de Carphone Warehouse sont équipés de Windows. A 500 balles (£50) la
licence, ça nous fait pas mal de pognon pour rien.
Oui, pour rien, parce que ça ne sert vraiment à rien de mettre en branle
un windows, avec tous les softs qui vont avec (office, IE, powerpoint,
paintbrush, solitaire et toute la clique...), des gigas-octets de disque
pris pour l'installation (même minimum) et pour le cache, sans compter
les ressources vidéo pompées par le système graphique, etc.
Juste pour une simple application terminal -> server. Et les PC
installés dans la boutique ne servent même pas à taper une lettre sous
Word ou autre, non non non...
Alors : £50 * 8 * 1300 boutiques en Grande-Bretagne = environ 800 000
euros. Sans compter le matériel surgonflé qu'il leur a fallu raquer pour
faire tourner le bouzin.
Economie strictement pécunière pas particulièrement négligeable, je
pense.
Il suffirait d'installer un Linux tout con, le plus simple possible du monde, sans interface graphique, rien ; peut-être même Damn Small Linux, qui tient sur une clé USB de 64Mo à l'aise, de lancer le terminal et zou ! J'suis sûr qu'on pourrait faire tourner ça sur un grille-pain, alors...
Tout ceci participe-t-il d'un esprit vaguement laxiste de la part des industriels ? D'un automatisme béat devant les pubs Microsoft ? Ou d'une méconnaissance des solutions alternatives ? En tous cas, l'opérateur / vendeur n'est pas bien malin. Je pense qu'il reste pas mal de boulot avant qu'on pense automatiquement "Windows" dès qu'on parle de PC.