La haine contre la LCEN
Mar 15 mars 2005
Dans le cadre de mon boulot, j'ai été amené à consulter le texte de la
Loi sur la Confiance dans l'Economie Numérique, autrement dit, la LCEN.
On l'a appelée la LEN, parce que les acronymes de trois lettres, c'est
très plus mieux (GNU, FSF, ONU, IHA...).
Et ben je peux te dire que si elle était adoptée, les tribunaux seraient
pleins...
Selon l'article 19, les éditeurs d'un site web doivent fournir :
un accès facile, direct et permanent utilisant un standard ouvert aux informations suivantes :
1° S'il s'agit d'une personne physique, ses nom et prénoms et, s'il s'agit d'une personne morale, sa raison sociale ;
2° L'adresse où elle est établie, son adresse de courrier électronique, ainsi que son numéro de téléphone ;
3° Si elle est assujettie aux formalités d'inscription au registre du commerce [snip...]
Y'a d'autres articles, mais ils ne concernent pas vraiment les sites
"persos", genre blogs.
Donc, je dois laisser sur ce site, là, bien précisément, d'accès facile
(donc, en évidence) sur la page d'accueil ou a proximité, mon nom, mon
prénom (jusqu'ici, tout va bien), mon adresse - cool ! les
sollicitations par courrier pour des abonnements au Figaro Magazine,
j'adore, mon mail (amis spammeurs, faites votre marché) mon numéro
de téléphone (!!!!).
J'aime tellement les harcèlements
téléphoniques pour
me vendre des cheminées ou des vérandas, des téléphones portables ou des
produits surgelés.
Et la loi m'oblige à devenir une cible potentielle pour ces vautours
là ?
Bordel... mais qu'est-ce que les internautes en ont a foutre de mon
numéro de téléphone ??? Ouais, bon... Il peut y avoir des exceptions...
admettons qu'elles soient brunes et accortes, ça se discute... mais les
quelques 80 visiteurs quotidiens, franchement...
M'en fous, je m'abstiendrai de suivre cette loi crétine, et j'attends avec impatience le procès-verbal de la brigade des cyber-gendarmes.