Paris, Octobre 2005
Dim 23 octobre 2005
Vendredi.
Amsterdam me file un grand coup de pied pour que je dégage. Il pleut. Des seaux. Elle veut plus de moi, la garce. Pas de problème. Thalys me tend les bras.
Curieusement, le voyage du retour vers la France se passe sans encombre. Pas de douane tâtillonne, pas de surbook, pas de changement de places intempestives. C'est tout de même une drôle de chose que d'avoir été contrôlé au départ, et pas à l'arrivée.
Le train arrive à l'heure en Gare du Nord. Le temps de prendre un ticket
(bran ! c'était la guerre du côté des distributeurs) et de filer vers le
quai du RER B, me voici en route vers Arcueil.
J'avais pourtant des instructions pas si imprécises que ça de la part de
NiKo, mais j'ai quand même réussi à me paumer.
"Remonte la rue de la Gare, et sur la droite, tu as ma rue". Bon, ben
je remonte la rue de la Gare... Et pas la rue que je cherche. Du tout.
Même en allant jusqu'au bout.
Un coup de bigo : "ah ben non, c'est plus bas". Sauf que non,
décidément, même en redescendant, je retrouve pas. Alors je change de
côté de la voie via la zoulie passerelle en fer, toute moche et grise.
et je prends une rue qui n'a ni le nom, ni l'air d'être la rue de la
Gare.
Donc, passage sous un pont sous la voie, et miraaaacle ! Je vois un
plan.
Ben ouais, NiKo, c'était facile, il suffisait de me dire qu'avant
d'arriver à ta rue, y'en avait une autre qui portait le nom de Paul Bert
qui croisait la rue de la Gare. Donc. C'est pas graaaaave, je
reeeeeeeemonte la putain de rue de la Gare, et j'arrive (en nage) à bon
port, accueilli par la cop's à NiKo (Gaëlle), qui fait momentanément
l'erreur de me voussoyer à l'interphone. Je me prépare mentalement à
l'agonir de reproches, mais elle se reprend, quelques secondes plus
tard.
Mon t-shirt est trempé. Nous serons manifestement en retard pour la soirée à l'Auld Alliance, mais je m'en cogne : d'abord, douche, ensuite le reste.
- Sortie de la bouche de métro, c'est NiKo qui repère un petit groupe
- d'une demi-douzaine de personnes, en cercle, parmi lesquelles je
- reconnais Mitternacht. A ma grande suprise, elle est beaucoup plus
- petite que je ne me l'imaginais. C'est bizarre, le web, ça triche un peu
- avec les perspectives.
- Apparemment, tout le monde est assez en retard (ce qui n'excuse pas le
- mien) ; et malheureusement, à 20h, l'Auld Alliance est presque plein et
- la huitaine de personnes que nous sommes n'y logera pas. Atermoiments et
- hésitations diverses : Mitt prend les choses en main et nous conduit
- jusqu'à l'Etoile manquante. Un bar très sympa, doté d'une carte de
- bières décente (Guinness à la bouteille / bof bof), et on descend
- quelques coups dans une très bonne ambiance.
- J'avais oublié mon APN, heureusement que M avait pris le sien, il a
- littéralement mitraillé la soirée. Ca fait des souvenirs. Mais les bons
- souvenirs, c'est aussi ceux qu'on a dans la tête. On (c'est à dire Méga,
- Gru, Mitternacht, M, NiKo, w0arz, Titus, ... et un type dont j'ai oublié
- le pseudo) a passé notre temps à discutailler de choses et d'autres, des
- blogs et de sa blogeoisie, des trolls, très peu de Linusque, des arts,
- de littérature, et, curieusement, pas du tout des conséquences de la
- crise monétaire de 1929 sur la production de canne à sucre en
- Martinique. J'apprends au passage aux Panamiens l'importance de l'adage
- "Manger c'est tricher".
Trois binouzes (une Kriek + deux Affligem) plus loin, c'est l'heure de rentrer, le dernier RER n'attendra pas, lui.
On raccompagne gentiment Mitt jusqu'à sa porte - fait étrange, quand elle boit, elle prend l'accent Québécois -, en se promettant de bientôt se revoir. Je suis vraiment très content de cette soirée, même si le plan Pub Ecossais a foiré. Mais je m'en tape. J'ai rencontré des gens que je connaissais avant de les avoir vus, et aucun ne m'a déçu.
Samedi.
- Réveil aux aurores. C'est à dire 11h.
- Croissants et café, suivi de café et café, et après, un café. NiKo n'a
- pas choisi son nom de domaine par hasard.
- Nous avons longtemps hésité avant de choisir d'aller au Cubana Café,
- dans le quartier Montparnasse, rue Vavin. Je bigophone Jej, qui me dit
- qu'il sera sûrement un peu en retard, parce que Nico (pas lui, un autre)
- était en train de batailler avec l'install d'une Debian. Je souris dans
- ma barbe (de deux jours).
- Le Cubana café sert quelques malheureux tapas fins comme des feuilles de
- papier à cigarettes, accompagnés d'une bière décente.
- Le rendez-vous était pris avec Jej et Nico à 16h30. A 17h30 je rappelle
- "ah ben tu sais ce que c'est, il bataille encore". A 18h30, je textote
$ shutdown -k now
Il débarqueront une petite demi-heure plus tard.
Dans mon vocabulaire, D-e-b-i-a-n se prononce "Ubuntu".
L'heure du dîner approche, et si je n'ai pas vraiment fait de "repas"
dans le sens traditionnel du terme depuis plus de 24h, alors, j'ai TRES
FAIM. Mes "tour operators" s'interrogent à qui mieux-mieux pour choisir
une destination gastronomique. Marchage au milieu des restaus chinois et
des crêperies bretonnes, rivalisant d'odeur de bouffe alléchantes et de
promesses gustavives.
J'ai TRES TRES FAIM.
On échoue alors dans un Libanais. J'avais jamais goûté. C'est très très
bon. C'est peut-être dû au fait que je sois affamé, mais je me suis
vraiment régalé.
Puis, direction l'Utopia, un café/concert d'un groupe de blues qui,
même s'il ne cassait pas des briques, m'a quand même bien diverti.
Retour à Arcueil. Encore une très bonne journée dans la Kapitale.
Dimanche.
NiKo m'accompagne jusqu'à Montparnasse.
Quel bon week-end.
Demain, c'est le turf. Tout a une fin, après tout.