Fnac triste
Lun 26 février 2007
Une FNAC s'est ouverte à Bayonne, depuis jeudi dernier. La FNAC, pour
moi, c'est la sortie du samedi en compagnie de mon père, qui
m'embarquait pour une virée Bordelaise de quelques heures. Entre nous,
on disait "Aller Fnaquer". Ça voulait tout dire.
Dès l'entrée dans le "Temple", je lâchais mon père pour foncer vers les
livres, les disques, les jeux vidéos, les bédés... On se retrouvait
après une heure de Fnaquage pour aller traîner nos guêtres chez
Mollat (la grande librairie universitaire). Une
fois les bras chargés de poches prêtes à craquer, on rentrait, au soir.
Alors évidemment, comme attiré par mon pôle Nord, je suis allé dès le
premier jour me plonger dans la FNAC Bayonnaise, histoire de voir si
elle avait le même goût.
J'ai été énormément déçu.
Cette FNAC donne de suite le ton : tu rentres, et tu as directement
accès à la partie Téléphone mobile / GPS / Appareil Photo / bidules
électroniques en tous genres, puis tu enchaînes par les
micro-ordinateurs (PC et Mac - putain c'est méga-cher !!!!), la hi-fi,
et la Tévé/home-cinéma qui dégomme.
T'as droit d'ailleurs dans cette partie à la blague du jour : voilà
l'écran plasma le plus grand du monde, il coûte
quatre-vingt-dix-neuf-mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix-huit EUROS.
Ouais... 100 000 EUR, quoi.
Évidemment, j'en commande quatre au petit déjeuner, à ce prix-là, c'est
donné.
L'ensemble "machins volumineux" prend beaucoup de volume sur l'ensemble
du magasin, déjà. Et personnellement, j'ai énormément de mal à
comprendre comment ce magasin peut jouxter à quelques dizaines de mètres
le DARTY flambant neuf qui s'est ouvert quelques semaines auparavant.
Franchement, la seule vraie différence entre les deux, c'est la revente
des z'Apple. Et ils sont atrocement chers, même s'ils sont beaux, racés
et qu'ils agrandissent ta péniche.
Vient ensuite la partie disque / livres / DVD.
C'est pauvre, pauvre, pauvre. Chaque rayon fait moins de la moitié de
ceux du Virgin en centre ville, et la plupart des bacs ne sont même pas
remplis correctement. Disons que c'est certainement parce que le magasin
démarre, qu'ils n'ont pas été approvisionnés... Mouais. Mais vue la
taille des bacs, et leur nombre, à mon avis ils n'arriveront même pas à
rivaliser avec les autres magasins culturels alentours. Ça m'étonnerait
qu'on y retrouve les romans de J-B Pouy ou de Christopher Moore, les
albums de L7 ou Soundgarden, les films de Kevin Smith.
J'imagine que les vendeuses de la FNAC me conseilleront de commander les
articles que je veux. Oui, merci, mais j'ai pas besoin de me déplacer en
magasin pour ça. J'ai déjà la possibilité de commander via le ouèbe
(Amazon, fnac.com, etc). C'est débile.
Bref. Je pense donner une seconde chance d'ici quelques semaines / mois à cette FNAC ; mais compte-tenu de la configuration du magasin, j'ai de grands doutes. Les autres vendeurs de culture ont encore de beaux jours devant eux.