Lecture : 'Envoie-moi au ciel, scotty' et 'delirium tremens'
Dim 27 mai 2007
C'est Trompe-la-mort qui, rencontré par hasard dans une librairie, avait attiré mon attention sur ces deux livres. Et c'est étrange, parce que les deux livres ont un point commun : ses héros sont d'anciens flics, dépendants (l'un à l'héro, l'autre à l'alcool) et essaient une désintox qui foire.
Envoie-moi au ciel, Scotty, par Michael Ginzburg. Troublant,
hyper-violent, amoral, stylisé à la tronçonneuse six vitesses. Toute un
galerie de personnages supra-paumés dans la ville malade de New-York,
gravement gagrénée par Scotty, l'héro ; un trav' qui se shoote à
l'essence de bagnole, un yiench amateur de chair humaine, une
association genre "AA" qui ressace sans cesse des refrains imbittables
pour guérir les toxicos ; et voilà le héro qui, par soucis de pureté et
de "justice divine" se met à déssouder les dealers.
Grave malade.
Delirium Tremens, par Ken Bruen : encore un flic alcoolo, qui a cogné
(pas assez fort) un député qui se la pétait trop. Zac! viré. Tout se
passe dans Galway, coeur vibrant de l'Irlande et les clichés qu'on peut
collectionner sur l'Irlande y sont : le pub, la Guinness et la jetée en
bord de mer frappée par les grosses vagues, et le foot gaélique.
Évidemment, quand Jack Taylor essaie d'arrêter la défonce éthylique, il
se passe de drôles de choses et son enquête ne ressemble certes pas à du
Maigret non plus. Une femme, bien sûr. Mais une drôle de réflexion sur
ce que c'est que la dépendance, et ce que ressent un alcoolique en
période de sevrage.
Là encore un style puissant, des ellipses de phrase rhytmées, une
intrigue bien ficelée.
C'est bien simple, hier, j'ai acheté la suite, Toxic Blues