Un virage - Novapost

Ven 14 juin 2013

Aujourd'hui, c'est mon dernier jour chez DEV 1.0. J'y aurai passé 3 ans environ, au sein d'une équipe soudée, de qualité, et dans laquelle j'ai passé de très bon moments.

Du bon café, un patron plutôt en phase avec mes convictions, une certaine décontraction auprès de certains clients, des projets variés... Tout aurait pu continuer sur ces roulettes assez bien huilées.

Mais...

Mais il y a quelques semaines, j'ai été contacté par Novapost, parce qu'un poste de développeur web s'y ouvrait ; en Python et Django, sur une pile logicielle qui dépote, avec des challenges intéressants. Quant à l'équipe, je la connais (en totalité, il me semble) - ce sont des piliers de la communauté Django francophone.

Ça paraît attrayant, tout ça.

Entendons-nous bien, mon travail chez Dev 1.0 n'était pas le bagne ou la galère. Pour être juste, l'utilisation systématique ou même systémique du langage Java pour ses développements peut se comprendre ou s'entendre. Mais je me suis toujours senti mal à l'aise dans ce langage avec lequel je dois me battre pour arriver à mes fins. Souvent j'ai l'impression d'être en train de raccrocher les wagons, de mettre des rustines. Beaucoup de code, trop de code, trop de scories, pas assez de concision.

Pas "zen".

Je n'ai pas franchement de reproches à faire du point de vue technique. Après tout, un algorithme reste un algorithme. On peut faire autant de choses en Java qu'en Python ou en Ruby, même.

Mais Python me sied mieux. Je me sens "chez moi" quand je fais mes blagounettes du genre Neige FR. Un script ridiculement simple me permet de générer un site statique ; je n'ai qu'à me concentrer sur son contenu. Dès que j'ai besoin d'un bidule qui trifouille des machins, le code coule sous mes doigts et j'arrive rapidement à mes fins. Et après quelques itérations, je raffine, j'améliore, j'optimise. Au final, j'ai ce que je veux : vite fait, bien fait, et sans avoir honte du code que je produis.

C'est pour toutes ces raisons que j'ai accepté l'offre de Novapost. Être développeur, c'est à dire résoudre des problèmes, c'est une oeuvre noble. Le faire avec les outils qu'on aime, à la finition impeccable, c'est une chance.

Lundi prochain, jour de mes 39 ans, je commencerai d'écrire une nouvelle page de ma carrière.

Cette page, pour l'instant blanche, est enthousiasmante mais elle a un revers angoissant. Pour la première fois, j'aurai l'opportunité de télétravailler à 100% - quelques déplacements vers la Kâpitâle sont prévus, cependant. C'est un vrai challenge de mon point de vue ; même si d'aucuns me rassurent du mieux qu'ils peuvent en me disant que j'en fais une montagne.

Dès lors, je me documente, j'essaie de m'organiser. Nous possédons un petit meuble-bureau informatique, hélas enseveli sous un bordel sans nom. Ma première mission sera d'y aménager un espace de travail pour m'y concentrer. J'ai acheté un bon casque audio pour bien m'isoler si besoin (y'a un micro, c'est pour les conférences sous mumble).

J'ai également l'intention d'aller traîner mes guêtres dans l'espace de coworking de la technopôle Izarbel, histoire de ne pas devenir Crusoë sur son île, brasser des idées, rencontrer des télétravailleurs, échanger et partager. De même, mon collègue Benoît se trouvant à proximité, je suis certain qu'il y a de quoi se synergiser.

Je n'exclus pas de me faire quelques sessions sur ma terrasse, hein, en essayant de joindre l'utile à l'agréable.

Il me faudra aussi faire une petite réserve de café en grains. Un bon carburant ça sert toujours.

À lundi.