Dans l'attente
Mar 03 juin 2014
Les jours s'égrennent. Tout (ou presque) se prépare doucement, mûrit dans ce que je peux gratter, ici ou là. Depuis mon laptop, dans la trentième relecture du même paragraphe dans le routard, dans l'incontournable blog d'Auður, dans mes flux RSS. Je catalogue, je référence, je classe, je découvre, je pantaille.
Peu à peu tout prend forme. Achat des billets d'avion, la location de la voiture, petits frissons. Il paraît que c'est normal, que ça fait toujours ça, quand on bascule dans le concret. Ou si ce n'est le concret, un peu plus qu'une chimère vue et revue dans les magazines et sur les sites de photo qui font baver même les daltoniens.
Achat du matériel : tente compacte, duvet pour le grand froid, petite boussole de poche. Ça fait crier la carte bancaire, là aussi.
Dimanche dernier, j'ai pris un petit carnet. J'ai commencé à y marquer mes étapes. Je pars de Reykjavik. Je fais le tour par la Route 1, dans le sens antihoraire. Je pars vers le Sud, oblique vers les fjords de l'Est, Mývatn, Húsavík, la péninsule de Snæfellsnes et retour.
Un backlog, ni plus ni moins. Je sais bien que je n'arriverai peut-être pas à tout faire. Il faudra choisir, renoncer. Manque de temps. Intempéries. Ou peut-être plus l'envie.
Je n'ai pas vraiment classé les items par "désirabilité" pour calculer ma Vélocité. Peu importe. Je ferai ce que je pourrai, ce que le temps me laissera faire.
Alors que j'écrivais patiemment pour chaque étape la liste des "trucs" (campings, restaus, cafés, boutiques, choses à voir), je me suis dit qu'il fallait matérialiser ce backlog autrement. J'ai sauté une page au milieu et j'ai dessiné une carte grossière de l'Islande.
On est bien. Dimanche 8 juin vers 23h30 locales, mes pieds se poseront sur un rêve vieux de 20 ans.