Xephem
Jeu 02 décembre 2004
Je suis féru d'astronomie, même si ces derniers mois / dernières années
je n'ai pas pu me coller l'oeil dans un oculaire assez souvent, j'ai
toujours le virus, dormant dans mes veines.
Le projet Xephem est assez
ancien, je pense en avoir entendu parler en 99 ou 2000, il me semble.
C'est un planétarium pour X-window, tournant
exclusivement pour Linux (ou Unix). Le projet n'est certes pas
complètement libre, mais on le trouve dans les paquets
Debian.
Alors... Qu'est-ce que ça a dans le ventre ?
Apparence générale
J'ai beau donner peu d'importance à l'apparence, je dois avouer que le
rendu X-window sous Gnome est à pleurer de laideur. C'est tout gris,
tout sale, tout moche.
La première fenêtre qui s'ouvre est le gestionnaire de temps / lieu,
deux données essentielles. Si tu connais ta latitude, ta longitude et
l'heure exacte (TU), tu sais ce qui se voit dans ton ciel.
Quand on sait que l'horloge d'Ubuntu est synchronisée au démarrage sur
le serveur ntp.ubuntulinux.org, on peut penser que l'heure affichée est
plutôt correcte.
Une fois les bons paramètres entrés, on peut ouvrir des fenêtres
supplémentaires montrant des objets du système solaire, comme la Lune ou
Jupiter.
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Xephem et Internet
Le DSS, ou Digitized Sky Survey, est une gigantesque base de données
d'images prises par des capteurs CCD, couvrant l'intégralité de la voûte
céleste, dans les longueurs d'ondes visibles, essentiellement. Ca peut
être d'une grande utilité pour vérifier que ce qu'on a voulu voir était
bien ce qu'on a vu, en comparant le champ d'étoiles avec celui qu'on a
noté (ou photographié). De même, certains détails sur certaines
nébuleuses peuvent être vérifiés, ou rejetés, étant parfois des
artefacts résiduels (dûs à la prise de vue ou au traitement).
Avec Xephem, une fois qu'on a chargé une vue du ciel (Skyview), il
suffit de cliquer sur le bouton en haut à gauche qui ressemble à un
appareil photo d'il y a dix ans pour obtenir, via internet, le petit
carré (ouais, bon, c'est pas vraiment un carré, vu qu'on travaille sur
l'intérieur d'une sphère) issu du DSS est téléchargé et plaqué sur
l'écran, aligné sur les objets affichés dans la vue. Royal.
La carte :
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Un petit clic-clac :
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Evidemment, on peut se demander si tout ça est bien utile. A moins
d'avoir une connexion internet *très* wireless, qui capterait le
wifi dans les prés, il y a peu de chances pour qu'on puisse utiliser
cette fonctionnalité en plein champ, loin de toute pollution lumineuse.
D'autant que l'autonomie de mon portable ne sera sûrement pas suffisante
pour tenir les longues heures d'observation.
Par contre, un certain HFOSAF, équipé de la connexion filaire idoine et
de l'alimentation qui doit beaucoup à Benjamin Franklin sera
certainement intéressé par l'utilisation de Xephem en mode web, à mon
avis, c'est tout à fait jouable.