Bill Gates aurait fait pression sur le Danemark

Mar 15 février 2005

[via Slashdot et DLFP]
Le nouveau roman-feuilleton du monde de l'informatique s'intitule : "Les Brevets Logiciels en Europe".

Petit résumé : un projet de loi proposé aux ministres de l'Agriculture et de la Pêche en conseil des Ministres européens ; la Pologne refuse de mettre ce sujet à l'ordre du jour parce que son gouvernement n'a pas d'avis sur la question ; puis on fait copier-coller (Agriculture, blabla, refus de la Pologne, rebelote) ; le parlement européen nomme un rapporteur, Michel Rocard, qui adresse un discours plutôt stylé à la comission parlementaire ("Devant cette situation, qui ne vous est pas imputable, comprenez monsieur le Commissaire, que le Parlement européen, et son rapporteur votre serviteur, sentent la moutarde leur monter au nez."), laquelle comission demande un "reboot" de la procédure, pour refaire passer le projet de loi en première lecture.
Pendant ce temps, la Pologne se découvre un intérêt particulier pour les brevets logiciels ("Poland will no longer block the vote"), et décide que finalement, le projet de loi est pas si con que ça. Merci de ne plus remercier la Pologne.
Tout le monde chante ensuite les louanges du sénat espagnol, puis du parlement néerlandais, qui exigent de leurs ministres qu'ils s'opposent au projet qu'on voudrait nous faire rentrer dans le... dans les... enfin bref.

Là, on touche le fond. D'après The Inquirer, Bill Gates (ou Microsoft, c'est selon) aurait fait pression sur le gouvernement Danois pour qu'il accepte la directive. S'il refusait, Microsoft aurait supprimé 800 emplois dans la société Navision, récemment rachetée par MS.
Si ceci est vrai, cela suppose au moins une chose : il est tout à fait possible que les sbires de Bilou en aient fait autant dans les autres pays européens, notamment où ils sont particulièrement implantés.