Cinq et deux

Jeu 01 mars 2007

J'ai souvent du mal à me rappeler quel jour de la semaine on est.

Non. C'est pas ça. J'ai toujours du mal à me rappeler quel jour de la semaine on est.

Pour moi ils sont presque identiques. En fait, on ne distingue que deux sortes. Ceux où on travaille, et ceux où on ne travaille pas. C'est étrange, quand on y réfléchit bien, cette division entre les jours de la semaine. Un peu rythmée à la manière d'un 110 mètres haies, un deux trois quatre cinq, hooop ! un deux trois quatre cinq, hooop !
Et entre un et cinq, pas beaucoup de différence. Le premier consiste à prendre le même chemin que le deuxième, qui se termine au même endroit que le quatrième, et au retour, c'est le même qu'au troisième, mais dans l'autre sens, et à la fin du cinquième jour, tu te retrouves au même endroit qu'au début du premier. Ça pourrait paraître déprimant, en fait. Sauf que tu as, à la suite de ces cinq jours, deux autres, durant lesquels tu peux rompre la monotonie, en allant à plein d'autres endroits, tous très différents des endroits dans lesquels tu vas durant cette fameuse semaine qui n'en finit jamais.
Les journées sont d'ailleurs aussi longues. Et elles paraissent très longues, vraiment. Et très identiques, aussi. Pareil. Du début à la fin. Oh ! évidemment, tu as toujours des petites variantes, le café n'a pas toujours le même goût, les coups de téléphone ne t'assomment pas avec la même exactitude, ta crampe sur le dos de la main n'a pas la même intensité du début à la fin.
Alors, pourquoi donner des noms si différents à des journées si similaires ?

Comme j'ai toujours autant de mal à repérer les jours de la semaine, j'ai donc décidé qu'elles s'appelleraient toutes "lundi". Et comme il faut bien les différencier du week-end, les deux autres jours de la semaine sont tous les deux des samedis.
Donc, ma semaine, c'est : lundi, lundi, lundi, lundi, lundi, samedi et samedi.
C'est plus facile à se rappeler, et bien plus clair à mon avis.
La seule chose un peu compliquée, c'est qu'il faut se souvenir qu'au soir du 5° lundi, tu dois virer les clés du bureau de ton trousseau, te détendre et commencer à préparer ton premier samedi du week-end.

Bon, allez. Assez finassé, faut que je me mette au taf, demain, c'est lundi, il faut pas que je me couche trop tard.