Les radios du web en danger

Mar 06 mars 2007

[via Radio Paradise]
J'écoute Radio Paradise depuis 2001, au bureau, à la maison... n'importe où, dès lors qu'il y a une connexion internet et un ensemble audio qui permette le passage des décibels, c'est obligatoire, il faut que je me branche sur cette excellente radio du web. J'ai déjà couché ici (et de bonne heure un petit mois après l'ouverture) à quel point j'aime cette radio, et pourquoi elle rythme mon travail et mes loisirs de son tempo éclectique, dénué de pub, inventif, alternatif, à la playlist classico-expérimentale.

Ce beat ne sera peut-être bientôt plus. L'heure est assez grave pour que Bill Goldsmith, le briscard qui a démarré Radio Paradise en 2000 avec l'aide précieuse de sa compagne Rebecca rédige un billet extrêmement alarmiste sur le statut des radios du web.
C'est son appel que je relaie ici : la RIAA, l'équivalent "pit-bull" de notre CSA a décidé de chasser un des derniers terrains libres du web. Cette association supposée défendre les intérêts des artistes n'en est pas à son coup d'essai, mais elle persiste dans sa voie du "tout répressif / tous azimuths". Elle vient de publier de nouveaux "tarifs" pour les royalties dûes par les radios du web et autres broadcasters sur la toile. Radio Paradise a toujours payé "l'impôt" pour diffuser, et cet effort est uniquement supporté par les dons des auditeurs, puisque Radio Paradise ne perçoit aucun revenu de la publicité.
Si on suit ces nouveaux tarifs, (qui sont qui plus est rétroactifs), Radio Paradise devrait donner 125% de ses revenus à la RIAA pour pouvoir émettre. En admettant qu'elle puisse réunir cette somme dans le délai imparti, il lui faudrait encore pouvoir assumer ses frais de fonctionnement (électricité, disque dur, bande passante, etc).

Que peut-on faire ?

Now Playing : Joe Cocker / Feelin' alright